Semaine nationale du massage 9 au 15 juin 2025

Semaine nationale du massage

La FFMBE lance la première édition de la Semaine Nationale du Massage Bien-Être, qui se tiendra du 9 au 15 juin 2025, en lien avec la Journée mondiale du bien-être, qui a lieu le jeudi 12 juin 2025.

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Dans cet article, je profite d’un événement exceptionnel qui s’approche : la première « semaine nationale du massage », organisée du 9 au 15 juin 2025 par la Fédération française de massage bien-être (la FFMBE) qui fête cette année ses 20 ans pour vous partager un peu de mon histoire et de mon engagement professionnel avec la FFMBE.

Ce qui va se passer au cours de cette semaine :

  • La FFMBE lance une grande enquête nationale à destination des usagers du massage en France, visant à mettre à jour celle menée par Harris en 2017. Pour la remplir, cliquez ici.
  • Un peu partout en France, des praticiens agréés par la FFMBE, vont :
    • Masser ceux qui le souhaitent à l’occasion d’événements sportifs, culturels, sociaux, des marchés, des animations de rue, des festivals, des journées portes ouvertes…
    • Se rendre disponibles pour échanger avec le grand public, promouvoir notre métier,
    • Faire connaître la marque France Massage® qui regroupe les praticiens agréés par la FFMBE, c’est-à-dire des professionnels de qualité, signataires d’un code de déontologie, formés en 200h minimum dans une des écoles respectueuses du référentiel métier (dont KerAnanda !), le réseau des OFPA.

Revenons un peu plus de 20 ans en arrière…

Joël Savatofski, masseur-kinésithérapeute de formation initiale était animé par une vocation : rendre le massage accessible au plus grand nombre.
Il voulait changer le monde à sa façon, convaincu (et je pense à raison) que si les couples, les familles, les enfants se massaient, notre monde serait différent. Également clown et danseur de formation, Joël initiait de nombreux projets pour défendre ses convictions et faire parler du massage. Créateur du concept d’ « anim’massage », nous massions sur chaise ergonomique, parfois même avec des nez de clowns, pour faire de l’animation de rue.

Un des projets d’envergure a été de proposer des « pauses massages » sur les aires d’autoroute à l’occasion des départs en vacances en partenariat avec la prévention routière. Nous massions les conducteurs pour leur permettre de retrouver de l’attention, de la concentration après plusieurs heures de route, mais aussi les enfants, les familles entières pour les apaiser. Ce fut une belle et grande opération de communication autour du massage pour tous ! Très relayée par les médias… mais elle a déclenché le courroux des kinés !

Rendre accessible le massage à tous, le droit de se former sans suivre un cursus complet d’anatomie, toucher autrui sans être issu du corps médical – l’ordre des kinés a vu rouge et a attaqué Joël Savatofski, le fondateur de l’école, Jacqueline Thonet, la directrice pédagogique et d’autres formateurs pour « exercice illégal du massage ».

A partir de là, tous les élèves de l’école de Joël et des autres écoles créées à cette époque, celle de Claude Camilli, de Jean-Louis Abrassart, de Guy Largier, de Christian Hieronimus, tous les jeunes praticiens étaient passibles d’un procès. Nous n’avions donc aucune possibilité d’exercer, encore moins de communiquer sur nos pratiques. A l’ère des sites internet et des réseaux sociaux, cela semble impensable, et pourtant… c’était hier !

Les procès ont pris une dimension nationale. On pouvait donc se former mais pas exercer, ni s’installer, ni communiquer sur notre pratique. Il fallait agir.

Nous étions peu nombreux mais jeunes, motivés, pour la plupart installés à Paris, disponibles. L’ASMBE, l’association de Soutien au Massage Bien-Etre visant à défendre la possibilité juridique de donner et recevoir un massage qui ne soit pas médicalisé ou instrumentalisé est née dans ce contexte, le 29 mars 2002. Fruit de cette énergie de défense, d’engagement militant autour de Joël et des formateurs attaqués par l’ordre des kinés. Nous menions alors ce que l’on appellerait aujourd’hui des « happenings ». Quelques coups de fil (eh oui, pas de sms ni d’e-mails à l’époque !) et on se retrouvait avec nos chaises ergonomiques pour proposer gratuitement des massages assis en plein air dans tous les lieux de Paris qui nous passaient par la tête ! Place des Vosges, dans les jardins publics, devant l’assemblée nationale, la mairie du 18e, dans le métro, aux Galeries Lafayette, dans des cafés, des festivals, des salles de spectacle… toute initiative était bonne et donnait l’occasion de masser, discuter, sensibiliser et surtout, faire signer la pétition du « droit d’être massé par qui bon nous semble et qui nous semble bon ».


Un mardi matin, dans un salon du Palais des congrès à Paris, le 12 octobre 2004, s’est tenue l’AG constitutive de la naissance de la FFMBE. Nous étions de mémoire une cinquantaine, autour de Joël Savatofski, de Martine Burneau, alors présidente de l’ASMBE, de Corinne Gaudio élue première Présidente de la FFMBE, fiers de nos « cartes de membre ».

La FFMBE était née, champagne !

J’avais tout juste 30 ans, une vie professionnelle hors du massage, je travaillais alors dans la com’, l’événementiel, l’édition. Membre de la première heure, militante convaincue, je me libérais pour prêter main forte et masser lors d’événements quand j’étais disponible pour rejoindre les copains. J’animais aussi quelques ateliers découverte dans un cadre associatif. Je ne savais pas alors que je faisais mes premières expériences de future formatrice !

Quelle que soit ma vie professionnelle, je suis toujours restée adhérente à la FFMBE, pour en soutenir le combat, pour le souvenir aussi, rendre hommage au parcours militant depuis sa création.

Mon chemin de vie a été complexe, parsemée de soucis de santé – un accident sur la voie publique, un cancer, un burn-out. J’ai fini par quitter Paris, me suis installée en Bretagne. Ma fille est née en 2007 et, en 2008, après mûre réflexion et un cursus de formation en ayurveda, j’ai créé KerAnanda.

D’abord, un cabinet privé pour mettre en place mon activité de praticienne. Puis, sur proposition de Jacqueline Thonet, toujours directrice pédagogique de l’IFJS, j’ai suivi la formation de formateurs de l’IFJS pendant deux ans. Alors devenue officiellement formatrice en Toucher-Massage®, je suis devenue formatrice au sein de l’équipe pédagogique permanente de l’école et j’ai développé notamment des modules pour l’IFJS dans l’Ouest.

Toujours adhérente à la FFMBE, j’en lisais les publications, suivais les actions menées. Ma vie de militante faisait une pause, les procès avec l’ordre des kinés n’étaient pas terminés mais le contexte devenait plus souple. Joël a raconté toute cette aventure dans son livre L’affaire massage bien-être dont je vous recommande la lecture.


C’est seulement en 2016, le 26 janvier, donc il y a dix ans environ qu’un premier tournant essentiel est pris pour nos métiers : la loi de modernisation de santé. Ce texte redéfinissait alors le périmètre de la profession de masseur-kinésithérapeute et lui donnait une compétence exclusive en matière de massage de rééducation thérapeutique.
La notion de massage (tout court) était supprimée de la définition de la profession.

La 2e étape majeure pour notre profession est le le 29 juin 2021 avec le rejet du pourvoi en cassation – il y a donc à peine 5 ans !!! C’était hier… La Cour de cassation tranche et confirme alors la lecture de la loi du 26 janvier 2016 : les métiers du massage bien-être peuvent désormais librement utiliser le terme « massage ». La compétence exclusive des MKDE est restreinte aux massages à but thérapeutique, sans confusion possible avec les massages bien-être.

  • mardi 10 juin : spa des élèves (complet)
  • mercredi 11 juin : massages assis au marché d’Acigné
  • jeudi 12 juin : portes ouvertes (sur inscription, cf. calendrier du site)
    • du cabinet KerAnanda de 11h à 13h30
    • de la salle de formation de 15h30 à 19h 
  • vendredi 13 juin : massages assis à Run’In Noyal, de 18h à 23h

« Le Toucher, le sens essentiel de ma vie »

— Juliette Grollimund Depoorter